60 personnes détenues ont eu l’opportunité de rencontrer 5 auteurs ce mois-ci.
Le 10 mai, à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, Mustapha Zem est venu pour parler de son premier livre Les pas perdus (JC Lattès, 2022). Pendant 2 heures, les participants et l’auteur ont discuté du roman, de son adaptation au cinéma (Les Miens de Roschdy Zem), de la famille de l’écrivain et de l’importance de dire ce que l’on pense.
Le même jour, l’auteur et dessinateur de bande dessinée Edmond Baudoin est allé rencontrer une trentaine de lecteurs de la Maison d’Arrêt de Draguignan. Les murs de la salle étaient décorés de dessins inspirés par son livre Quelques pas hors cases (La Salamandre, 2023), réalisés par les participants à l’atelier dessin de la Maison d’Arrêt, ce qui a particulièrement touché l’auteur. Avec simplicité et empathie, Edmond Baudoin a discuté de l’art et de la création avec les participants enthousiastes et attentifs, tout en dessinant au pinceau et à l’encre de Chine. La rencontre s’est finie avec une séance de dédicace en dessin.
Le 12 mai, le romancier Pierre Lemaitre est allé à la maison d’arrêt de Nanterre pour discuter de son livre Le Serpent majuscule. Premier roman écrit (mais pas publié) par l’auteur lorsqu’il avait 30 ans, il est paru en 2021 chez Albin Michel. Pierre Lemaitre a animé la rencontre avec beaucoup d’enthousiasme. Les échanges ont été très riches et gais, les lecteurs avaient tous lu le roman et ils ont discuté avec l’auteur du pouvoir de la création dans la littérature, du rôle du romancier mais aussi de sa rencontre avec Albert Dupontel et de l’adaptation d’Aurevoir là-haut au cinéma.
Si j’étais un livre… Un pays… Une musique… Un animal… Un dessert… Je serais… C’est autour d’un portrait chinois que Luc Chevallier, médecin gynécologue, sexologue de profession et auteur de passion, a délié les langues, à la manière de son roman. L’écrivain s’est rendu à la prison de St-Denis de la Réunion le 12 mai 2023 pour présenter son ouvrage L’atelier d’écriture. Entouré de 10 participant(e)s, cette rencontre riche a mêlé émotion, humour, partage et bienveillance, en parlant de la différence, de l’estime de soi, des parcours de vie difficiles, du poids du passé.
Le 22 mai, l’auteur et le voyageur Marc Alaux s’est rendu au centre de détention de Roanne autour de son livre Ivre de Steppe (Transboreal). Il a fait le récit de son hiver en Mongolie. Autour de photos de son expérience, les questions ont fusé : Comment faire du feu quand il n’y a pas de forêt ? Comment a-t-on la télé dans la steppe ? La cuisine mongole est-elle bonne ? Comment va-t-on à l’école dans la steppe ? Des échanges très riches autour de la puissance du voyage, des paysages infinis et du dépaysement.