L’association a organisé le 15 avril 2022 à l’occasion des élections présidentielles un grand concours d’éloquence à la prison de la Santé sur le thème : « Moi Président, je… » 15 personnes détenues de la prison de la Santé (sur 60 personnes qui ont candidaté), ont présenté en 5 minutes, devant un jury, un programme électoral.
Les participants ont vraiment impressionné et convaincu les membres du jury présidé par l’auteure Delphine De Vigan.
Coachés pendant trois semaines par des avocats partenaires de l’association et par des bénévoles, les candidats ont présenté des programmes allant de la simplification des procédures, à la réforme des retraites, à des propositions en faveur des jeunes… aux programmes plus singuliers des deux lauréats, l’un philosophique et l’autre adossé à la création d’un nouveau parti.
Bravo à tous les candidats pour le sérieux de leur engagement et leurs prestations !
Merci aux bénévoles et aux avocats volontaires des cabinets Racine, Gide et Massi-Le Bras-Michelin qui ont animé les séances de coaching pour les personnes détenues.
Un grand merci aux membres du jury, composé de : Bruno Clément-Petremann (directeur de la prison), Marina Cecchin (directrice du SPIP), Delphine de Vigan (autrice), une personne détenue (référent citoyenneté au sein de la prison), Bruno Cavallié (avocat et fondateur du Cabinet Racine Avocats) et Alexandre Duval-Stalla (président-fondateur de Lire pour en Sortir et auteur).
J’ai animé un atelier d’éloquence à la prison de la Santé qui représente selon moi un espace bienveillant d’expression et de débat au sein duquel les détenus peuvent, le temps d’un après-midi, prendre la parole librement et acquérir en outre les premières techniques de l’art oratoire. Ces plages de « détente » sont précieuses. L’Homme, qu’il soit libre ou incarcéré, doit pouvoir se cultiver et s’élever notamment par la lecture, la réflexion, les débats d’idées sauf à être réduit à l’état de bétail. C’est pourquoi le travail mené par l’association, qui permet en outre de lutter contre l’illettrisme et d’oeuvrer pour la réinsertion, est primordial. – Lisa Ducani, avocate au cabinet Racine