Au terme de 3 ans de travail, nous avons enfin pu savourer la joie d’accueillir le 4 juillet matin, en présence d’invités prestigieux, tout ou partie des partenaires et des personnes qui nous ont aidés à réaliser ce projet incroyable, celui de créer et de faire fonctionner simultanément 7 bibliothèques au sein de la prison de la Santé.

 

Le résultat ? Un bibliothécaire professionnel recruté à temps plein par Lire pour en Sortir, 7 personnes détenues recrutées comme auxiliaires de bibliothèques, 10.000 livres neufs acquis chez des libraires indépendants, 15 abonnements presse, 25.000 emprunts depuis l’ouverture progressive des bibliothèques, de véritables actions de médiation culturelle en partenariat avec le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris, la communauté de Lire pour en Sortir (auteurs, journalistes, écrivains, bénévoles…).

En présence de Robert Badinter, ancien ministre et garde des Sceaux, d’Erik Orsenna, auteur et grand défenseur de la lecture publique, de la famille de Gisèle Halimi et de celle de Valentin Ribet, Alexandre Duval-Stalla, président de Lire pour en Sortir et Bruno Clément-Petremann ont rendu hommage aux synergies qui permettent d’aller loin et au rôle d’émancipation de la culture et de la lecture.

Crédits photos : Carole Charbonnier

Des bibliothèques annexes baptisées de noms de personnalités humanistes

La bibliothèque du Quartier Respect devient la bibliothèque “Valentin Ribet”, jeune avocat pénaliste, décédé au Bataclan.

C’est avec une grande émotion que nous étions réunis le 4 juillet avec la famille de Valentin Ribet à la bibliothèque éponyme du Quartier Respect.

Convaincue que l’accès à la connaissance, à la culture et à l’altérité est un puissant contre-pouvoir aux extrémismes, la famille de Valentin Ribet a créé une fondation qui soutient, notamment Lire pour en Sortir.

Depuis plusieurs mois, un grand vote a été organisé au sein de la prison avec l’aide de Lire pour en Sortir.

Une seule condition pour les votants : choisir des personnalités porteuses de valeurs humaniste.

Les bibliothèques annexes deviennent bibliothèques Gisèle Halimi, Florence Aubenas, Nelson Mandela, Aimé Césaire à la suite du vote des personnes détenues.

C’est en présence de Jean-Paul Halimi, fils de Gisèle Halimi ayant lu les écrits de sa mère incarcérée brièvement en Algérie, qu’a été inaugurée la bibliothèque annexe éponyme.

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